- Créé en 1902, l’ICC développe quatre (4) filières de formation, à savoir : le droit, la comptabilité, l’assistant de direction et l’informatique. Le Marketing et communication n’existe nulle part. 2. Les enseignements à l’ICC sont sanctionnés par le titre de bachelier qui, dans le système d’enseignement belge, est un diplôme d’aptitude (professionnelle principalement) donnant accès à l’enseignement supérieur. L’ICC est, en effet, un institut de promotion sociale. 3. Les renseignements du conseiller politique de Fatshi sur son cursus scolaire et académique ne recoupent pas le CV de ce dernier.
Achille Mutombo-Cyaji, conseiller politique de Félix Tshisekedi, a publié, en date du 22 août 2018, une mise au point tendant à tordre le cou au débat sur le cursus scolaire et académique de ce dernier. Pour y couper donc court, Mutombo-Cyaji écrit ce qui suit, sans précision de date ni d’années scolaires et académiques : « le président Félix Tshisekedi a étudié à l’Institut Kalenda Mudishi (cycle des humanités) à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental. En ce moment-là, il restait temporairement chez Mgr Joseph Nkongolo. Il a pu achever ses études à l’Athénée Royale, en Belgique, dont il reconnaît son camarade de classe, un Sénégalais. Par la suite, M. Félix Tshisekedi a bel et bien obtenu son diplôme de graduat en Marketing et Communication, à l’Institut de Carrière Commerciale(ICC), à Bruxelles ».
Pour autant que cette démarche du conseiller politique aie pour but de rétablir la vérité au cas où elle aurait été tronquée, l’on se rend compte que sa mise au point vient semer plus de trouble qu’elle n’en clarifie. En effet, en retraçant le « cursus » de son « président », il omet de mentionner les dates et les années scolaires et académiques, autant qu’il n’indique nulle part l’option suivie par Fatshi dans son cycle des humanités.
Par ailleurs, une petite visite sur le site internet de l’Institut des Carrières Commerciales (ICC) de Bruxelles et sur d’autres sites relatifs à l’enseignement supérieur et universitaire en Belgique, bien des vérités viennent confondre Mutombo-Cyaji et compliquer les équations pour Félix Tshisekedi qui, tout au moins, pourrait passer pour un imposteur académique. Les constats sont les suivants :
- L’ICC développe quatre (4) filières de formation, à savoir : le droit, la comptabilité, l’assistant de direction et l’informatique. Le Marketing et communication n’y figure pas.
- Les enseignements à l’ICC sont sanctionnés par le titre de bachelier qui, dans le système d’enseignement belge, est un diplôme d’aptitude professionnelle principalement. L’ICC est, en effet, un institut de promotion sociale.
Par ailleurs, le « cursus » scolaire et académique de Fatshi tel que retracé par son conseiller politique est en contradiction notoire avec le CV produit par Félix Tshisekedi lui-même pour le dépôt de sa candidature à la présidence nationale de l’Udps lors du dernier congrès de ce parti politique. En effet, dans ce CV signé de sa propre main, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo omet superbement son cursus scolaire et saute directement sur le supérieur. Mais ici, il ne se montre pas suffisamment claire et ne parle que de « diplôme » sur ses différentes formations sans autre forme de spécification. S’agit-il de diplômes professionnels ou de papiers académiques proprement dits ?
On ne sait pas où peut mener ce genre de situations avec des renseignements soit erronés, soit obscurs dans un dossier de candidature. En effet, pour le traitement de chaque dossier, la CENI procède en deux étapes : quantitative et qualitative.
Le traitement quantitatif vise à s’assurer que toutes les pièces requises sont contenues dans le dossier de candidature. Le traitement qualitatif vise à s’assurer de l’authenticité et la vérité de chaque pièce et les renseignements qu’ils contiennent.
En toute logique donc, il est tout à fait possible qu’au nom de la justice et de la vérité, un dossier litigieux soit écarté et la candidature invalidée.
PDM